Parce qu'elles/ils refusent de payer leur cotisation à l'ordre national des infirmiers (ONI), des infirmières et infirmiers sont convoqués devant les forces de l'ordre et accusés d'exercice illégal de la profession infirmière.
À peine croyable : des infirmières et infirmiers, parce qu'ils refusent de payer leurs cotisations à l'Ordre national des infirmiers, sont régulièrement convoqués en gendarmerie ou reçoivent à leur domicile les forces de l'ordre. On les accuse alors d'exercice illégal de la profession d'infirmières, alors même qu'ils sont tous diplômés et travaillent auprès de patients, dénonce L'UFMICT CGT. "Elles/ils sont entendu.e.s au poste et traité.e.s comme des criminel.le.s : prise d’empreintes, photographies d’identités judiciaires de face et de profil, menaces d’ouvertures d’un casier judiciaire, etc. Ces procédures ne semblent pas davantage réjouir les forces de l’ordre qui ont certainement autre chose à faire que de criminaliser des personnes qui seront peut-être amené.e.s à leur sauver la vie un jour...", poursuit la CGT dans un communiqué.
Dénonciations anonymes
Le syndicat pense que ces infirmiers sont victimes de dénonciations anonymes "de la part de représentants départementaux de l'ONI". Ce harcèlement survient au moment où "le nombre de postes non pourvus est en augmentation constante, au point que des structures entières sont fermées faute d’effectifs suffisants. Les instituts de formation constatent un taux d’abandon ou d’échec autour de 40 %". Et de conclure : "L'UFMICT CGT demande que cessent toutes tentatives d’intimidations qui pourraient avoir lieu lors d'une convocation policière relative au refus d'adhésion à l'ONI. Un courrier en ce sens sera envoyé au ministère de l'Intérieur."