L'Ordre national des pédicures-podologues se félicite du vote de la loi Rist, tant décriée par les médecins mais aussi les infirmiers.
Si les infirmiers, dans le cadre du vote de la loi Rist 2, sont déçus par les restrictions d'accès direct aux patients, et que les médecins craignent que l'on accorde trop de prérogatives aux IPA, les podologues de leur coté expriment leur contentement. Dans un récent communiqué, l'Ordre national des pédicures-podologues "se félicite de cette première étape législative et remercie particulièrement les ministres Dr. François BRAUN, Mme Agnès FIRMIN LE BODO et leurs équipes pour leur soutien, leur écoute attentive et leur confiance tout au long de ces derniers mois". La loi Rist, publiée au JO du 20 mai dernier, permet d'élargir le champ de compétence des pédicures-podologues qui peuvent dorénavant "prescrire des orthèses plantaires, plus communément appelées semelles, en première intention, procéder directement à la gradation du risque podologique des patients diabétiques et prescrire les séances de soins de prévention adaptées."
Consultation directe
Jusqu'à présent, les pédicures podologues pouvaient renouveler et adapter les prescriptions médicales de semelles datant de moins de trois ans. Ces renouvellement peuvent être pris en charge par l'assurance maladie depuis 2019. "Avec la loi RIST, le patient consultera directement (ce qui est déjà le cas pour plus de 80% de la patientèle) son pédicure-podologue, lequel réalisera un bilan diagnostic podologique, déterminera son traitement en délivrant des semelles si nécessaire, émettra sa prescription qui donnera droit automatiquement à la prise en charge par les organismes d’assurance maladie sans repasser par son médecin", indique l'ordre national des pédicures-podologues. Mais ce n'est pas tout : "les compétences de gradation directe du risque podologique et de prescription de consultations de prévention par le pédicure-podologue simplifieront le parcours du patient tout en accentuant la prévention et en évitant les retards de diagnostic."
La loi Rist, rappelle l'Ordre, comporte également tout un volet dédié à la communication électronique et à la coopération entre professionnels de santé : "Les dispositions de la Loi RIST visent également l’amélioration de la communication, de la liaison interprofessionnelle dans un contexte sécurisé : transmission des bilans diagnostics, comptes-rendus de soins au médecin traitant et leur intégration au Dossier médical partagé (DMP). Ainsi, le principe de la coordination et du partenariat avec le médecin et l'information de ce dernier sont renforcés." Voilà au moins des professionnels qui sont aux anges !!