Le conseiller santé du candidat président Emmanuel Macron n'est autre que le président du syndicat d'urgentistes Samu Urgences de France (à SUdF). Et ça pose problème.
Avec un peu de retard, les états-majors de la campagne du président candidat Emmanuel Macron ont été annoncés au public. Surprise, qui retrouve-t-on es qualités d'expert santé du président candidat ? Le Dr François Braun. Chef des urgences du CHR de Metz, hôpital en pleine tempête pendant la crise du Covid, le Dr François Braun est également président du syndicat de médecins urgentistes Samu Urgences de France (SudF).
Et c'est là que le bât blesse : comment peut-on représenter, es syndicaliste, un contre-pouvoir à Macron, tout en étant son conseiller santé ? C'est la question que se pose de nombreux syndicalistes au sein de l'intersyndicale de praticiens hospitaliers Action praticien hôpital (APH). APH fédère un grand nombre de syndicat de praticiens hospitaliers, dont Sudf. Considérée comme une intersyndicale d'opposition, APH a un positionnement très critique vis-à-vis de la tutelle. L'un des principaux syndicats de cette inter, le SNPHARE, a lancé un mouvement social d'ampleur l'an dernier, pour que les praticiens hospitaliers en poste avant les accords de Ségur puissent bénéficier de la nouvelle grille salariale des PH. En vain : le ministre de la santé Olivier Véran a fait la sourde oreille.
Inutile de dire que la nomination de François Braun au sein de l'état major de campagne de Macron a fait grincer des dents. Certains, au sein d'APH, appelant à la démission de François Braun. Ce dernier, bien conscient de sa position "sur le fil", a fait valoir qu'il allait pouvoir influencer le programme santé de Macron, et faire entendre les revendications syndicales d'APH. Pas sur qu'il ait convaincu, parmi ses camarades...