À l'inverse du principal syndicat de kinésithérapeutes, le FNMKR, les adhérents du SNMKR ont décidé de rejeter, à 75%, l'avenant 7 de leur convention professionnelle. Lequel avenant prévoit d'investir 530 millions d'euros sur plusieurs années dans la profession, mais contraint également l'installation des jeunes kinésithérapeutes libéraux en leur imposant, dès la sortie des études, deux années en zones sous-dotées. "Après 5 jours de consultation, les résultats sont enfin connus : le SNMKR ne signera pas l'avenant 7 ! 1152 adhérents se sont exprimés et 75 % d'entre eux sont contre la signature de l'avenant 7 (22 % de votes pour et 3 % d'abstention)." Le SNMKR souhaite réunir la fédération des étudiants en kinésithérapie (FNEK), l'Ordre et les syndicats "qui le souhaitent pour décider de la suite à donner". Dans un communiqué de presse, le SNMKR déplore le calendrier financier inscrit dans cet avenant, qui s'étend jusqu'au milieu de l'année 2025 et ne permet pas de résorber l'inflation galopante actuelle. Le FNMKR dénonce également le durcissement du zonage, et les restrictions de liberté d'installation pour les jeunes kinésithérapeutes.
Du côté du syndicat Alize, la consultation de ses adhérents a été elle aussi défavorable à 77% à la signature de l'avenant 7. Contacté par La Lettre de la santé, le syndicat Alize affirme que cet avenant pourrait néanmoins être signé si et seulement si la revalorisation de l'AMS 7,5 était effective dans sa totalité dès juin 2023 et non étalée sur deux ans. Le syndicat FNMKR devrait signer demain cet avenant tandis que les présidents des syndicats Alize et SNMKR vont se rencontrer pour mettre au point une stratégie commune. Si les deux syndicats font valoir leur droit d'opposition, alors l'avenant 7 sera caduc. A moins que l'assurance maladie décide de l'appliquer sans l'accord des syndicats...